Dossier de PresseS Mauléon Le Lavoir de La Chapelle Largeau 2 |
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Rénové par les jeunes, le lavoir de La Chapelle-Largeau redonne vie aux lavandières d’antan. Il a été inauguré hier.
Dans la mémoire collective chapelaise, ces figures sont encore bien présentes. Au point que, lorsque Philippe Guitton fait erreur en citant le cantonnier de l’époque, il se fait reprendre de volée par l’assistance souriante. Pourtant, il est bien révolu le temps des lavandières et du cantonnier municipal. Lui a été remplacé par des agents municipaux et elles ont simplement cessé leur activité en même temps que les lavoirs de la commune. Tous ont disparu sauf celui de Raton, rénové par les membres du foyer des jeunes et des retraités de la commune. Et le lavoir reprend vie « On sait que le lavoir a été construit par la commune entre 1851, date d’un décret de Napoléon III imposant aux communes de créer des lavoirs, et 1890, date où on en trouve mention dans un texte municipal », raconte Philippe Guitton, conseiller municipal. « Au XXe siècle, il y a eu trois lavoirs à La Chapelle-Largeau. Celui de Raton, celui de l’étang situé sur une parcelle privée et détruit depuis, et un dernier construit en 1952 avec l’arrivée du service d’eau municipal. Les lavandières ont continué leur activité jusque dans les années soixante avec l’arrivée des lessiveuses puis des machines à laver. Je me souviens encore avoir vu ces lavandières travailler en 1968 quand j’allais à l’école à 10 ans. » Tous ces lavoirs ont disparu, y compris celui de Raton. « Pour éviter l’érosion et l’ensablement, le cours du ruisseau a été libéré et un agriculteur en a abattu la charpente qui menaçait de s’effondrer pour sécuriser les lieux avec l’accord de la municipalité de l’époque. » La ruine aurait pu sombrer définitivement dans l’oubli, comme beaucoup de ces petits trésors du patrimoine local, si le conseil municipal n’avait pas décidé sa réhabilitation en 2015. « Le foyer des jeunes cherchait des chantiers à effectuer. Avec quelques aînés, encadrés par le maire Jean-Luc Grimaud et Florian Audureau du centre socioculturel du Mauléonnais, ils ont durant trois étés nettoyé et reconstruit le lavoir. » Hier, le lavoir a été inauguré et a repris vie le temps d’une petite représentation mise sur pied par le foyer des jeunes et Olivier Save, membre de « la Claque » de La Chapelle-Largeau. Les jeunes lavandières, qu’un entraînement succin n’avait sans doute pas rendues aussi expertes que leurs devancières, sont descendues du bourg avec leurs brouettes chargées de linge pour s’affairer au lavoir. Équipées des outils d’époque prêtés par l’Association du patrimoine rural de la Flocelière (85), elles ont lavé le linge comme « aut’foué ». L’eau n’étant pas aussi claire qu’au temps glorieux du lavoir de Raton, il aura sans doute fallu repasser le linge par une machine à laver moderne. Vous pouvez voir la vidéo sur www.lanouvellerepubliquer.fr |
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