Le village de Saint-Carlais, dans la vallée du Chambon, était un hameau de quelques maisons blotties autour d'une église et possédant une fontaine, un lavoir et un moulin.

Selon un document des archives départementales des Deux-Sèvres, on sait qu'en 1651, l'église de Saint-Carlais était en ruine et qu'elle était entourée d'un cimetière. Il semble qu'il n'y ait plus d' habitants dans cette vallée car le même document explique que toutes les maisons (sous-entendu habitées) de la paroisse de Saint-Carlais se trouvaient alors à Boisragon.

Ceci serait corroboré par une autre thèse qui assure que Saint-Carlais était ruiné en 1568, soit près d'un siècle plus tôt. Le "Journal de Michel et Guillaume Le Riche" attribue aux troupes de Pluviault (chef de guerre huguenot qui sévît dans la région) la destruction et l'incendie de Saint-Carlais.

Il est aussi possible que l'église et le village aient déjà été victimes de destructions en 1360, époque marquante de la "Guerre de Cent Ans" avec une poussée anglaise qui entraîna le retranchement de la population dans l'église de Brelou, fortifiée pour la circonstance.

En 1714, l'un des seigneurs de la famille des Chevalleau de Boisragon , devenu catholique, fit reconstruire à Boisragon l'église de Saint-Carlais. Cette nouvelle église fût consacrée en 1728. Elle existe toujours, vendue comme bien national à la Révolution, elle est aujourd'hui utilisée comme bâtiment agricole.

R. MUSU "historien local"

Saint-Carlais : déformation probable de Saint-Calais, mort en 541 et fondateur de la ville de Saint-Calais dans la Sarthe.

De Saint-Carlais, il ne reste plus que le lavoir (qui ne tarit jamais) et une atmosphère qui tient au lieu et à une légende. Accès au lavoir en suivant les flêchages ou les circuits de randonnées "Boisragon"